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E-commerce : WooCommerce ou Prestashop ?

Cela fait plusieurs années que la bataille fait rage, que les opinions divergent et que les contributeurs des deux outils ne manquent pas d’arguments pour descendre ou encenser l’un ou l’autre.

Cet article sera donc totalement basé sur notre propre expérience et sur les échanges que nous avons eu avec les deux communautés, ainsi que sur les personnes avec lesquelles nous avons depuis des années échangé à ce sujet.

Il s’agit donc d’un sujet déjà existant et abordé il y a un petit moment déjà par DDLX sur cet article comparatif. L’article évoque l’éthique associée à ces deux plates-formes ainsi qu’à la gestion commerciale comme publicitaire qui en découle.

Les deux solutions sont dites « Open Source », à savoir que vous pouvez librement les télécharger et les installer, de manière à créer votre boutique en ligne, sans « normalement » débourser le moindre centime.


Vraiment ?


Parlons-en.


La considération financière d’un site

Ici il s’agit de mettre un point différenciant un site ayant un but financier d’un site ayant une simple présence en ligne.

Un site coûte de l’argent, quoi que vous puissiez en dire. Si l’on démarre sur l’acquisition d’un nom de domaine et d’un hébergement, même si le tarif demeure très peu onéreux, il s’agit tout de même d’un coût qu’il ne faut pas négliger, sans compter le temps de veille technologique ou d’adaptation au marché actuel. A partir de 50-80 euros par an, cela peut très fortement augmenter selon votre projet et ce que vous désirez afficher sur internet.

Différencions trois types d’objectifs financiers (il en existe bien plus, mais dans l’ensemble ce sont les trois que j’ai été amené à rencontrer) :

  • un site ayant pour but d’acquérir des demandes en vue d’une prestation payante
  • un site affichant de la publicité
  • une boutique en ligne

Site d’acquisition de prestations payantes

Clairement, il s’agit de sites, de blogs, possédant des pages statiques et souvent des articles de blog, destinés à vous fournir des conseils avisés de la part d’experts, vous donnant des pistes pour améliorer votre propre activité. On les reconnaît très souvent car ils n’incluent aucune boutique en ligne, peu voire pas du tout de tarifs, et sont experts de l’affichage de petites popups qui vous proposent de télécharger des fichiers PDF, des tutoriels, en vue de récupérer des informations vous concernant pour mieux vous relancer.

Loin de moi l’idée de critiquer ce genre de démarche, tout dépend du site et de l’interlocuteur auquel vous avez affaire. Certains sont tout bonnement excellents, d’autres beaucoup moins. Pour ma part, je suis de près certains blogueurs en e-commerce que je considère comme incontournables, mais je n’hésite pas à en parler avec toute personne gravitant de près ou de loin à l’activité que j’exerce.

Il s’agit de sites ayant la plus petite considération commerciale à mes yeux, le côté financier étant en un sens indirectement lié à leur site. Ces personnes maîtrisent majoritairement leur sujet, et seront bien plus patientes en cas de souci ou de problème que les deux considérations que j’évoque ci-dessous.

Site affichant de la publicité

Vous les connaissez, puisque vous les bloquez avec AdBlock.

A travailler sur des sites d’actualités possédant un trafic supérieur à deux millions de visites par mois, autant vous dire que c’est très loin d’être évident. Je comprends totalement que les publicités paraissent ennuyeuses et bloquantes sur un site, cependant si elles n’existaient pas, le site en lui-même ne pourrait même pas exister.

Faisons un calcul simple. Un magazine proposant cinq articles par jour (ce qui est peu au vu des géants comme BFM, La Dépêche dans le sud-ouest, etc) aura environ deux à trois journalistes.

Au vu du trafic évoqué plus haut, un serveur dédié solidement configuré est plus que requis. Rajoutons-y un comptable, une direction de une à trois personnes…

Vous y êtes, la considération financière est montée plus que d’un cran. Le coût mensuel (et non plus annuel) est en comparaison exorbitant, et si aucun partenariat ni aucun bouton d’achat n’est en place, seule la publicité peut pallier à cela. Ce type de profil n’est pas forcément ravi des améliorations des Adblockers, car sans publicité, pas de salaire, pas de site.

C’en est à tel point que certains « petits » créent des pages de demande de dons afin de survivre face à ces géants cités plus haut, et je leur souhaite d’avoir des prestataires polyvalents qui les aident à améliorer leur trafic comme leur chiffre d’affaires.

Le site que j’ai évoqué et sur lequel je travaille encore a vu son trafic doubler en moins d’un an (soit plus de deux millions de visites par mois), et croyez-moi, mon Adblocker est totalement désactivé dessus, aussi bien pour le respect de cette entreprise que pour mon propre développement. Sachez également que ce site a servi à développé un plugin WordPress pour Google Actualités, donc ils en ont même fait profiter la communauté WordPress, c’est dire.

Boutique en ligne

Ce que j’appelle le « dernier stade financier internet ». Là on ne parle plus de trafic, mais de coût avant même d’envisager une boutique en ligne.

Si vous vendez, vous avez des contraintes et des fournisseurs. Vous avez donc déjà un coût, ne serait-ce qu’en terme de temps, si ce n’est en terme d’achat initial. Avant même d’avoir un site, cela a déjà réduit votre capital, votre investissement, ou que sais-je.

Par-dessus le marché, j’aurais envie de vous dire « chacun son métier » à savoir que si vous vendez des fromages locaux, vous n’avez pas forcément les compétences en création de e-commerce (pas plus que je ne suis capable de faire du fromage au passage, je suis juste doué pour le manger 😀 ). Vous allez donc soit passer du temps et prendre des risques, soit faire appel à un prestataire qui – clairement – ne fera pas de bénévolat.

Et si par-dessus le marché vous êtes ce qu’on appelle un « pure player » (terme ronflant utilisé par des agences web pour dire que vous ne vendez qu’en ligne), toute votre activité dépend… du code !

Sur notre propre site, nous avons beaucoup de modules et de plugins gratuits, tout comme nous nous efforçons de proposer des tutoriels aidant à réduire le coût.

Un e-commerce qui ne fonctionne plus, pour le prestataire en charge, cela se passe comme ceci :

  • réception d’un email, souvent en rouge, avec beaucoup de points d’exclamation
  • appel dans les 5mn, peu importe le jour de la semaine
  • sms, du genre rédigé SEO (vous savez, avec plus de 500 mots ?)
  • et on envisage le pigeon voyageur

Cette démarche est compréhensible de la part du commerçant. Pas de site, pas de vente, pas de salaires, entreprise qui coule. D’ailleurs, de son regard, cela se passe comme cela :

  • alerte du site qui ne fonctionne plus
  • tous les clients appellent, envoient des mails (envoient des pigeons voyageurs ?)
  • chaque jour avec la ou les boutiques non fonctionnelles rapproche un salarié du chômage technique, voire d’un licenciement économique

Mélangeons tout cela, et je pense que vous comprenez qu’il est préférable qu’une boutique en ligne ne soit pas « down » ou inaccessible. D’un côté comme de l’autre, l’échange est le plus important, quoi qu’il arrive, pour que tout soit dans l’ordre et positif.

Et Team Ever dans tout ça ?

Je n’aime pas du tout afficher des publicités sur le site de la Team et m’y oppose catégoriquement. J’irais même plus loin : nous ne relançons plus les paniers, nous n’envoyons aucune newsletter, et nous allons même vous proposer de supprimer votre compte si vous le désirez sur notre site !

J’ai une flemmingite aiguë concernant la rédaction de PDF à suggérer via des popups (popups que je déteste, n’en déplaise à Ever Popup pour Prestashop). Franchement, on a une Search Console et Analytics, mais j’envisage de les supprimer tellement cela ne nous sert pas. Ce ne sont pas les données de ce site qui m’intéressent, ce sont celles que vous utilisez réellement qu’il me plaît à travailler.

Nous avons certes une considération e-commerce mais nous sommes à la fois rédacteurs, créateurs et conseillers, ce qui nous autorise bien des égards en terme de développement d’activité (faites ce que je dis, pas ce que je fais !)

J’irais même encore plus loin ! Si certains de nos modules ou plugins n’ont jamais de mise à jour, c’est tout simplement parce que des partenaires en ont fait leur activité, et croyez bien qu’il est très difficile de se positionner sans porter ombrage ou concurrence à une personne que vous appréciez fortement mais qui se positionne dans le même secteur d’activité que vous ! Si vous pensiez que le gratuit satisfait tout le monde… vous devriez lire les e-mails que je reçois de la part d’agences web et de freelances.

D’accord, mais Prestashop alors ?

Okay, okay, maintenant que vous voyez qu’il y a plusieurs types de sites pouvant vous permettre de récupérer de l’argent, abordons le pourquoi ou pourquoi ne pas choisir Prestashop, plutôt que WooCommerce. Dans le fond, Team Ever propose quand même beaucoup de tutoriels et de modules sur cet outil, cela devrait normalement peser dans la balance.

(Ou pas ?)

Du côté du marchand

Du côté du commerçant, la logique veut qu’il désire une boutique en ligne peu onéreuse et rentable. Soyons honnêtes, cela demeure tout de même la base de toute demande de création de e-commerces. On veut vendre, pour pas cher, et rapidement avoir un retour sur investissement.

Les points positifs

Prestashop demeure une solution stable, proposant nativement de nombreuses fonctionnalités essentielles à une activité e-commerce. Il est ainsi possible de :

  • visualiser les paniers
  • disposer des données clients, comme les adresses, la société…
  • disposer de factures
  • disposer de bons de livraison
  • mettre en cache ou en maintenance sa boutique
  • gérer des prix selon les groupes clients
  • etc

L’administration de Prestashop, c’est propre. L’agencement est clair, et on parvient assez rapidement à s’y faire, même pour un novice.

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Le tableau de bord recense beaucoup d’informations liées à l’activité de vente, avec un panel épuré, favorisant le travail. Il vous suffit de regarder dans l’image ci-dessus les noms des onglets du menu d’administration pour d’emblée savoir de quoi ils vont traiter : commandes, catalogue, clients, etc.

La gestion des produits est pensée de manière à ce que vous puissiez en masse gérer un catalogue. Certains des sites que j’ai été amené à créer proposent sans aucun problème un catalogue de 20 000 à 80 000 produits. Bien que certaines contraintes de gestion des prix par option (ce que Prestashop appelle les déclinaisons) est un peu contraignant, administrer une boutique avec autant de produits n’est pas trop difficile. Le record paraît-il est de quasiment un million de produits, mais record faussé car détenu par Prestashop himself…

Il est possible de créer un multiboutique multilingue multidomaines (multi-emmerdes), quoi que dans la majorité des cas, ce type de structure Prestashop ne fait pas long feu. Vous pouvez donc sur un seul et même panel d’administration, gérer plusieurs boutiques en lignes, sur des noms de domaines différents, avec des langues différentes. C’est en revanche quelque chose que je déconseille, car avant de travailler sur plusieurs boutiques en même temps, n’est-il pas préférable de bien vendre sur une seule ?

Gérer sa boutique depuis une tablette, c’est possible. Car oui, l’administration Prestashop est responsive, et le résultat est vraiment sympa. Tôt ou tard il sera préférable de travailler depuis un ordinateur, mais la portabilité de l’outil est plutôt bien pensée. Vous pourrez ainsi répondre aux demandes de vos clients, traiter les commandes, améliorer vos fiches produits…

Fonctionnalité bien trop souvent ignorée, le pilotage de l’activité peut se faire et se programmer depuis le tableau de bord. Des panneaux de gestion vous permettront de déterminer des objectifs de vente, de panier moyen, afin de réaliser en quelques clics des comparatifs d’une année sur l’autre, ou d’un mois sur l’autre.

La gestion du stock se révèle tellement pratique, que certains commerçants n’ayant aucune envie de vendre en ligne installent la solution sur leur ordinateur, et s’en servent pour gérer leur stock physique. J’ai déjà adapté des boutiques Prestashop internes à des entreprises pour leur permettre d’avoir un suivi en temps réel sur le stock disponible en atelier, les ouvriers s’en servant tout simplement pour retirer des produits du stock.

Les prix dégressifs, c’est natif, certes un peu long à mettre en place selon la structure du catalogue, mais leur gestion est un atout indéniable, car cela ne coûte pas plus cher de les proposer aux clients.

Les points négatifs

Le prix ! Chaque fonctionnalité non native est majoritairement payante. Comptez environ 80€ pour un thème, et selon les modules que vous désirez mettre en place, le coût d’une boutique Prestashop grimpe allègrement.

Prenons l’exemple auquel je commence à être habitué : les produits personnalisables pour une activité associée à l’impression ou le marquage publicitaire. Fonctionnalité non native, vous pouvez en moyenne rajouter 300€ pour un module qui ne prendra aucunement en compte vos contraintes d’impression, et qui vous coûtera bien davantage si vous souhaitez adapter le module dont vous auriez fait l’acquisition.

Il m’est arrivé de voir une boutique qui a acheté un module de personnalisation de produit, payé une mise à jour pour ajouter deux fonctionnalités, mais comme le module ne répondait pas totalement au besoin, la perte financière a été de plus de 1000€ à la fin, le module n’étant pas utilisé. Ah, « clap clap », bravo à l’agence en charge du projet tiens, tout comme au développeur du module…

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Il n’est plus étonnant de voir des devis pour des boutiques Prestashop à des prix dépassant les 5000€ voire 10 000€, réalisés par des agences qui parfois sous-traitent à des freelances ou carrément à l’étranger (Inde, Pakistan, on en voit des vertes et des pas mûres). En fait, les tarifs sont tellement opaques, que c’est à se demander si les commerçants ne sont pas simplement des pigeons au regard de certaines agences.

N’oubliez pas non plus que si vous trouvez un module gratuit sur Prestashop Addons, c’est parce que vous devrez payer un abonnement, ou que chaque commande sera ponctionnée d’un montant fixe ou d’un pourcentage, grignotant petit à petit votre chiffre d’affaires. Team Ever propose de nombreux modules gratuits, mais on ne m’enlèvera pas de la tête que certaines agences se plaisent à les revendre à leurs clients, sans citer l’origine de ce qu’elles n’ont finalement pas développé.

Un commerçant sous Prestashop m’a même envoyé un email pour me préciser qu’il allait porter plainte contre l’agence web qui lui a facturé plusieurs de nos modules gratuits, à un prix exorbitant. En gros, la gratuité, c’est pas ici que vous l’aurez, passez votre chemin m’sieurs dames, ça n’est limite pas bien vu. Ici on veut du Rockefeller.

Du côté du référencement naturel

Avoir une boutique Prestashop d’accord, mais une boutique qui n’est pas visible sur les moteurs de recherche, cela représentera un coût sans retour sur investissement. Regardons donc les tenants et les aboutissants du référencement naturel sous Prestashop. Pour notre part, nous avons tout simplement recensé la majorité des fonctionnalités utiles pour le SEO dans notre module de référencement naturel Ever SEO, sorte de mélange entre Yoast et All In One SEO sous WordPress.

Pour vous dire, à titre personnel je suis loin de m’être fait des amis, pourtant envers le client final ce module reprend la quasi-totalité des fonctionnalités de tous les modules de référencement naturel Prestashop… Et niveau SEO, sous Prestashop, y’a du taf !

Les points positifs

Prestashop englobe nativement la possibilité de saisir des balises title et meta_description, ce qui demeure une base en référencement naturel. La réécriture des URL est native, bien que le format des URL des produits est assez risqué et ferait mieux d’être modifié ainsi qu’Olivier Clémence en parle sur son article concernant les options de Prestashop qui peuvent tuer vos ventes. Et si vous avez pas ce lien en fav’ dans votre navigateur, j’imagine que vous connaissez comme moi son déroulé SEO par cœur ?

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Ci-dessus, vous pouvez visualiser la gestion title et meta description d’une fiche produit, mais il est possible de gérer cela sur des catégories, fabricants, fournisseurs, etc.

Il existe des modules permettant de gérer les sitemaps, depuis peu natifs de Prestashop 1.7, ce qui était à l’origine le cas déjà sur Prestashop 1.6.

Ces options quasiment natives (ou vous trouverez des modules gratuits permettant de gérer cela) vont vous aider à améliorer le référencement naturel.

Les redirections 301 ou 302, c’est de base. Un menu déroulant avec un choix simple, souvent oublié, mais qui a le mérite d’être là.

La vitesse est plutôt pas mal, enfin si vous pensez à virer les modules inutiles comme gamification et autres connecteurs à Prestashop. Ils ne servent absolument à rien pour le commerçant, et amènent des lenteurs de boutiques Prestashop, autant les virer pour de bon. Au final, la vitesse de chargement pour le référencement d’une boutique sera à travailler, mais la structure demeure une bonne base pour avoir une petite bête de course. Franchement, un CMS, sans cache natif, c’est la méga loose !

Les attributs alt des balises des images sont personnalisables. Certains modules proposent de les auto-générer, mais finalement cela peut très bien être géré manuellement, cela demande juste un peu plus de temps. On a beau avoir des modules pour cela, dans le fond ils proposent de l’automatisation et un gain de temps. Le nerf de la guerre en e-commerce, c’est vous, Prestashop l’a bien compris !

Rediriger un produit désactivé vers autre fiche produit avec un code de redirection, c’est natif. L’automatiser c’est autre chose, mais on est bien d’accord sur le fait que le travail manuel demeurera toujours plus qualitatif qu’un travail autogéré par un module. Prestashop vous donne les moyens, à vous de les saisir 😉

Les points négatifs

Le multilingue est d’emblée un souci en référencement naturel, tant sur le format des URL que sur les redirections que Prestashop effectue lorsque vous utilisez plus d’une langue sur votre boutique.

Par exemple – et à moins que cela n’ait été mis à jour sur la touuute dernière version – vous ne pourrez jamais travailler à 100% le référencement naturel d’une fiche produit multilingue, à moins d’investir dans un module de référencement naturel (et encore, choisissez bien votre module !).

Ajoutez et supprimez des langues dans l’administration de votre boutique, et vous augmenterez le nombre d’entrées dans les tables multilingues, augmentant ainsi le poids de votre base de données.

Le noindex, ça n’est pas natif de Prestashop, ça sera donc payant. Le gérer par langue, tout autant, et il n’est pas rare de voir des boutiques Prestashop qui n’ont aucune visibilité, notamment à cause d’une liaison avec des market-places et d’un manque de travail sur le référencement multilingue. Désindexer du contenu selon la langue, passez votre chemin, ou payez votre module, point final.

L’absence d’un blog ressort souvent dans le manque, mais des modules (payants, of course) seront disponibles. Avec Prestashop, on vend. Communiquer, c’est pas son truc. On croise parfois des blogs WordPress planqués derrière des Prestashop d’ailleurs, ce qui pose bien des soucis aux développeurs en charge du maintien des sites.

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Des thèmes pas souvent orientés SEO, bien que beaucoup le prétendent. A l’occasion, j’aimerais beaucoup tester celui de SEO Presta disponible à cet endroit :

https://www.seo-presta.com/fr/

J’ai souvent pensé que – couplé à notre module de référencement Ever SEO – il y aurait moyen de faire une bête de compétition en référencement naturel :-D. Et puis franchement, pour un thème full orienté performances et référencement naturel, il est quand même sacrément classe !

Sur Addons, on peut rapidement trouver tout plein de thèmes qui se prétendent au top en référencement naturel, mais une fois installés on se rend compte que l’on doit repasser sur la hiérarchie des niveaux de titres et le balisage pour mettre réellement le tout au propre. Je ne dis pas qu’ils mentent, je dis juste que mes élèves au bout de quatre jours de cours savent prouver que ça n’est pas forcément le cas.

Le format des URL ne plaira pas forcément aux agences SEO. Combien de fois ai-je eu des demandes pour modifier la route des catégories d’une manière que Prestashop n’est pas capable de gérer ? Au demeurant, je salue bien bas non pas uniquement l’agence SEO Eskimoz, mais aussi Jean, qui a su au sein d’Eskimoz avoir l’écoute et la patience de partager avec Team Ever, dans le but unique que le client final soit le bénéficiaire de notre travail en commun.

(Et puis bon je remercie aussi Eskimoz des backlinks, retweets, toussa toussa, parce que bon, ce sont des bons et on parle SEO dans le fond hein 😀 )

Du côté du développeur

Allez, évoquons un peu le code de Prestashop. Débutant ou confirmé, ça donne quoi ? Et il va de soi que je ne pourrais passer cette partie sans évoquer la plate-forme Prestashop Addons, sur laquelle la plus grande majorité des e-commerçants achète les modules.

Les points positifs

POO is life 🙂

Certains modules ne demanderont pas plus de dix minutes à être développés, et Prestashop propose des méthodes très faciles à utiliser pour un développeur lambda. Pour démarrer dans le développement d’un module et en connaître la sécurisation, le générateur de modules Prestashop a fait ses preuves, quand bien même il demeure critiqué par certains développeurs. Gratuit, vous le trouverez à cette URL :

https://validator.prestashop.com/generator

Notez également que le validateur, toujours autant décrié, est dans le fond une bonne base permettant de tester la fiabilité d’un module, que vous l’ayez acheté ou non.

Personnellement, si je dois rapido développer un module, je ne compterais qu’une journée, en raison de cette gestion POO qui – malgré les critiques à chaque changement de version majeure – est au top. Entre Prestashop 1.5 et 1.7, j’ai développé plus de 150 modules, c’est dire ! La rétro-compatibilité est offerte à qui sait correctement la gérer, mais encore faut-il suivre les évolutions de l’outil (n’est-ce pas ?) 😀

L’arrivée des thèmes enfants sous Prestashop 1.7, qui fait toutefois énormément penser à ce que WordPress propose depuis de très nombreuses années, est une fonctionnalité tellement pratique qu’optimiser le code d’un thème est désormais très stable et très facile d’utilisation. Nous avons un tutoriel de création de thèmes enfant pour Prestashop basé sur le thème Classic, mais il ne faut que quelques minutes pour en générer un. Depuis, je crée de nombreux child themes via Twitter, ce qui agrandit ma base de données de thèmes enfants Prestashop? La classe à Dallas.

Prestashop, c’est rangé. La structure de type MVC permet de s’y retrouver facilement, et il y a peu de chances qu’un intégrateur-webdesigner vous crashe un module (ou alors, cette personne l’a vraiment désiré). Avec un bon éditeur de code, un simple survol de la souris vous ressort les méthodes, vous corrige la syntaxe, vous renvoie vers le fichier associé. Je ne compte plus les schémas au tableau lors des formations conventionnées Prestashop pour expliquer à des profanes ce qu’est le MVC.

Les overrides, c’est moche mais utile. On peut modifier le cœur de Prestashop à sa sauce selon le projet, et même réécrire des modules. Il n’est pas rare de rencontrer des boutiques dont le cœur a été modifié, permettant ainsi une amélioration de l’outil par rapport à l’activité de la boutique. Un controller vous embête et ne propose pas de hook ? Paf ! On se le cale rapidement. Un objet mériterait un champ supplémentaire ? Poum ! On se réécrit l’objet dans les overrides, y’a plus qu’à. On évitera toutefois d’en abuser, puisque Prestashop fournit pas mal de hooks intéressants :

Les hooks pour Prestashop 1.7

Les hooks pour Prestashop 1.6

Les points négatifs

La documentation de Prestashop ne répond pas toujours aux besoins, et les problèmes rencontrés selon les versions utilisées ne fait pas l’objet d’une quelconque communication, ou alors bien en retard. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons fini par créer un article traitant des problèmes sous Prestashop et leurs solutions.

Le changement de versions – comme de Prestashop 1.6 à 1.7 – n’est pas si complexe pour un développeur, mais les méthodes utilisées changent, parfois même d’une lettre… Par exemple, la méthode getFormattedName de la class ImageType a changé de manière un peu stupide :

// $this->isSeven ressort true si on est sous Prestashop 1.7
            if ($this->isSeven) {
                $imageType = ImageType::getFormattedName('large');
            } else {
                $imageType = ImageType::getFormatedName('large');
            }
E-commerce : WooCommerce ou Prestashop ? 5

A croire qu’un développeur amoureux de la langue a subitement décidé que tous les développeurs devaient désormais utiliser la méthode avec deux « t » au lieu d’un… Était-ce utile, au vu de l’impact que cela pourrait avoir sur beaucoup de modules ? D’habitude, les développeurs ont une orthographe déplorable, c’est étrange…

Si vous développez des thèmes ou des modules, n’imaginez pas non plus que les commerçants vous achèteront une licence pour chacune de vos boutiques. Pire encore : attendez-vous à ce que vous retrouviez vos modules sur des boutiques ou des forums n’en ayant jamais fait l’acquisition. Et quand bien même vous vendez sur Prestashop Addons, vous devrez gérer par vous-même ces vols et piratages, sans que vous ne soyez accompagnés d’aucune manière que ce soit. Il n’est pas rare de voir que des agences web (même grosses) s’amusent à copier coller les modules d’un client à l’autre, profitant ainsi d’une économie qu’ils factureront quand même à leurs clients. Combien de fois ai-je vu le module Atos par exemple se balader de boutique en boutique chez certaines agences, sur exactement la même version, et avec très exactement les mêmes correctifs que j’avais mis en place ?

Le mélange des technologies désormais en place sur Prestashop 1.7 fait qu’on ne sait plus trop sur quel pied danser. Symfony devait être en place, mais nous nous retrouvons avec un mélange d’un peu tout : Smarty, Twig… A noter au passage que la documentation Smarty en ligne ne vous sera pas d’une grande aide, tout comme celle de Bootstrap, Prestashop ayant décidé de ne pas utiliser la totalité de ces outils.

Une agence web à ce sujet me précisait qu’elle avait décidé de ne pas développer selon la structure de Prestashop, mais totalement sur la base d’un framework, à savoir Symfony. Ainsi, elle se dédouane totalement des contraintes de Prestashop, pour avoir à disposition ses propres outils. Si une fonctionnalité n’est pas disponible sous Prestashop ou n’est pas adaptée, la contrainte est immédiatement mise à bas, car Prestashop n’est nullement utilisé dans le développement. Let’s stand alone !

Un expert Symfony quant à lui me racontait qu’il était très partagé de constater que les mots de passe Prestashop se résumaient à ceci :

md5(_COOKIE_KEY_ . 'motdepasse')

Pour lui, maître de conférences et formateur Symfony en France comme aux Etats-Unis, c’était d’après ses dires un mélange entre rire et déception… 😆

Autre exemple, notre module Ever Export, permettant d’exporter des données au format Excel, utilise la bibliothèque Php SpreadSheet (anciennement PhpExcel). Le souci avec Prestashop, c’est que – quand bien même l’outil embarque plus ou moins cette bibliothèque – elle n’est pas à jour, car la version utilisée est Php Excel.

Php Excel sur Github => https://github.com/PHPOffice/PHPExcel

Php Spreadsheet sur Github => https://github.com/PHPOffice/PhpSpreadsheet

Ce module ne sera donc jamais en place sur Prestashop Addons, et ne sera donc jamais certifié…

Soulignons également le code trouvé sur certains sites, mis en place par des agences pourtant certifiées Prestashop, et qui défient toute logique… « die(var_dump(‘haha’));« 

La condescendance est un principe e-commerce que les contributeurs Prestashop maîtrisent très bien. Vous y trouverez tout de même des outils, modules et réponses utiles, loin de moi l’idée de prétendre que le fofo de Prestashop ne vous aidera pas. N’empêche que…

Du point de vue de l’agence web

Quand bien même j’ai critiqué certaines grosses agences web plus haut, Prestashop peut aussi bien se révéler un outil de réussite qu’une source de problèmes pour une agence de création de sites internet. De Paris à Lille, en passant par la Bretagne, Lille, la Provence ou la région Toulousaine, j’ai croisé le chemin de plusieurs agences qui m’ont fait des retours divers et variés sur leur utilisation de Prestashop pour leurs propres clients. C’est donc parti pour les plus et les moins.

Les points positifs

Développer des boutiques Prestashop sera l’assurance que la boutique sera stable et demandera peu de maintenance, selon les boutiques que vous avez en gestion.

Beaucoup de fonctionnalités (comme le cache) étant natives, cela évite d’avoir à surcharger le site de modules, plugins, à l’instar d’autres CMS.

La stabilité de Prestashop est notamment dûe à sa structure, qui vous permettra de ne pas « planter » (ou quasiment pas) une boutique suite à une erreur. Si vous avez crashé la page contact, les ventes peuvent se poursuivre sans inconvénients, ce qui n’est pas forcément le cas d’autres outils de vente. De plus, il est simple de sécuriser sa boutique, en-dehors de quelques spams qu’il n’est pas bien difficile de bloquer, avec un module de captcha Prestashop ou un module de suppression de spams et emails indésirables pour Prestashop.

Se démarquer de ses concurrents qui se contentent de WordPress – Joomla – Spip et consorts, en proposant un outil parmi les plus puissants, en France c’est faire du Prestashop. Sérieux, faire du Prestashop, c’est la méga classe.

Vendre sur Prestashop Addons, c’est s’auto-certifier et avoir un chiffre d’affaires supplémentaire. Car vos créations peuvent être revendues, et c’est là tout l’intérêt de Prestashop Addons ! En tant qu’agence, vous allez pouvoir mettre en vente vos thèmes, vos modules, de manière à encore plus rentabiliser tout ce que vous aurez réalisé, à partir du moment où cela respecte la charte de Prestashop.

Les points négatifs

Comme d’habitude, chaque mise à jour majeure apporte son lot de contraintes. Ainsi, vous devrez quasiment systématiquement racheter vos thèmes, vos modules, et refaire la totalité de la boutique. On comprend alors pourquoi beaucoup de boutiques ne sont pas à jour et n’ont aucune envie de le faire.

De Prestashop 1.5 à 1.6, les éléments n’ont pas énormément changés, mais les normes du web ont désormais tellement évoluées qu’il devient important de repartir sur une base saine et propre.

De Prestashop 1.6 à 1.7, autant tout refaire ! Même si des modules ou des méthodologies de travail vous permettent de récupérer les données, cela n’est pas une mince affaire…. Et les prochaines versions majeures pourraient tout aussi bien avoir ces mêmes contraintes.

Selon les versions également, certains modules apparaissent, puis disparaissent. Le module si pratique que vous aviez installé sur toutes les boutiques de vos clients n’est probablement plus accessible, et il vous faudra adapter le module, comme par exemple le module loyalty, développé par Prestashop, qui a d’un coup et sans crier gare été retiré de Prestashop 1.7, alors qu’il était gratuit en Prestashop 1.6.

Être une agence certifiée, ça n’est pas gratuit. Il vous faudra payer des formations à Paris auprès de l’équipe Prestashop, quand bien même vous seriez expert en développement web, CMS, Symfony… Une fois que vous aurez payé une formation de trois jours obligatoires, soyez heureux : vous pourrez utiliser un logo « Agence certifiée », avoir vos modules passer devant les autres sur Prestashop Addons, et vous aurez une page dédiée sur le site de Prestashop.

E-commerce : WooCommerce ou Prestashop ? 6

Wouhou ! Pour un total de 3 000€ en moyenne, chaque année, le logement comme le trajet demeurant totalement à votre charge. On avait dit des Rockefeller !

Du coup, WooCommerce ?

WooCommerce, c’est la solution number one. Vous êtes en train de lire ces lignes sur un WooCommerce d’ailleurs. Il me semble toutefois important de préciser que WooCommerce, c’est un plugin de WordPress. Vous ne pourrez pas installer WooCommerce seul.

Du côté du marchand

Toujours dans la même considération associant l’aspect financier à l’aspect des ventes, l’utilisation de WooCommerce est très fréquente, avec la popularité que le plugin (car non, ça n’est pas un CMS) a acquis au fur et à mesure des années.

Les points positifs

WooCommerce, WordPress, c’est bien moins cher que Prestashop ! Les plugins sont majoritairement gratuits, ou bien moins onéreux. Un thème efficace, c’est gratuit, ça apporte beaucoup de fonctionnalités, parfois même liées au e-commerce. Pour vous dire, il m’est arrivé de nombreuses fois de réaliser des boutiques WooCommerce pour moins de 500€, tant la réalisation en était facile, rapide, et avec très peu d’investissement de base. D’aucuns pourraient prétendre que je me vante, mais non : mes élèves ont également réalisé en à peine plus de temps certaines boutiques WooCommerce de ma création.

Un plugin de personnalisation de produits poussé et élaboré, responsive, régulièrement mis à jour, sous WooCommerce c’est moins de 100€ !

Tenez, prenons un exemple simple : pour le même client, une boutique vendant peu ou prou la même chose, le budget annoncé a été divisé par 10 ! WooCommerce, comme mon chien dirait, c’est « joujou. Facile, rapide, efficace, rien à redire.

WooCommerce, c’est fastoche. Il existe des milliers de tutoriels aidant à booster sa boutique, ses ventes, son référencement naturel, ses revenus… Suffit de voir ici même, ou de faire une recherche Google pour trouver ce dont on a besoin, dans la mesure où la recherche est suffisamment pertinente.

WordPress, WooCommerce, des applications smartphones gratuites. Disponibles sur smartphone, elles vous permettent de gérer pas mal de choses depuis un mobile (tablette ou smartphone). Elles ne prennent que quelques minutes à être installées, et aident à la portabilité de l’outil. Faites quand même attention si comme moi vous verrouillez le site comme un Saint Sacrement 😛

La RGPD sous WordPress WooCommerce, ça ne coûte rien du tout. A vous de gérer vos formulaires, votre politique de confidentialité, et plusieurs plugins vous aideront à automatiser le tout, comme notre plugin gratuit de RGPD/GDPR pour WordPress WooCommerce. Et au pire, si même vous ne prenez pas ce plugin, que dire des réglages natifs de WooCommerce en version 3.++ ?

Vous pouvez vous-même créer votre boutique sans avoir de compétences spécifiques en code. Il vous suffira de suivre quelques tutoriels simples, qui pullulent sur internet, et même ici. Installer son site WordPress sera votre démarrage, puis installer WooCommerce sera votre finalité. Veillez tout de même à ajouter une bonne couche de sécurité à votre site, et regardez ensuite combien de temps cela vous a pris, à vous qui n’y connaissiez rien. C’est là tout le déroulé « badass » de nos cours si populaires d’ailleurs.. Avec plugins offerts pendant un an, c’est pas rien !

Les points négatifs

L’administration de WooCommerce, c’est moche ! C’est souvent bardé de pubs en haut ou en bas de page selon les plugins tiers installés, la navigation est loin d’être efficace… Les adresses des clients sont difficilement accessibles, le panel de gestion des commandes étant mal traduit, envahi d’informations selon les plugins installés… Je ne vous parle même pas du responsive de l’administration, qui est tellement hasardeux qu’il vaut mieux rapidement l’oublier, pour installer sur smartphone ou tablette l’application WordPress ainsi que celle dédiée à WooCommerce…

Pas moyen de visualiser les paniers, tout du moins pas sans acheter un plugin. Piloter son activité, ça ne sera pas sous WooCommerce, ou de manière très limitée. WordPress, c’est pour la com’, accessoirement pour vendre. A noter au passage que WooCommerce a énormément évolué pour améliorer dans ce sens cette notion de pilotage, mais face à Prestashop, on est encore loin du compte…

Les factures & bons de livraison ne sont pas natives, pour cela, une fois de plus, il va falloir mettre en place un plugin, avec tous les risques de crash et de contraintes de mises à jour.

Inadapté pour un catalogue volumineux. Ou alors, bonjour l’huile de coude qu’il vous faudra avoir pour automatiser la gestion du catalogue. Au maximum, j’ai pu intégrer 150 000 références de produits sur une boutique, mais la gestion en amont du catalogue en était devenue un travail à plein temps, et selon vos fournisseurs, à vous de juger si cela en vaut la peine… Notez que ce n’est pas le souci du nombre de produits, mais bien le fait que vous devrez ajouter un sacré paquet de lignes de code et tartiner de plugins votre boutique pour avoir une gestion à peu près potable sur un catalogue volumineux.

Du côté du référencement naturel

Ici, le débat est rapidement trouvé, tant la gratuité prévaut sur WordPress. Cependant, la structure même du CMS présente des défauts pas forcément évidents à corriger en SEO…

Les points positifs

Les plugins de référencement naturel sont gratuits et populaires. Yoast, All In One SEO, Math Rank, ces plugins vous permettent d’avoir sans sortir le moindre kopeck un référencement assez badass. Ils automatisent beaucoup de choses, et les personnes travaillant la rédaction des articles ou des produits n’auront pas forcément à renseigner certains éléments, tant les plugins parviennent à automatiser certaines options, tout comme en fournissant des conseils d’optimisation en référencement naturel. Naturellement, vous pouvez y gérer le noindex, nofollow, title, meta description, rich snippets, tags Open Graph, etc. Même les avis clients sont natifs !

De base, WordPress, c’est un blog. Travailler sa visibilité et sa communication avec un blog WordPress, ça permet de booster son WooCommerce, et puisque de base nous sommes sur un blog, c’est donc gratuit, facile, natif. Le partage automatique vers les réseaux sociaux est simple, on peut même utiliser comme sur le site de Team Ever les tags (ou étiquettes) en guise de hashtags pour une meilleure visibilité sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, il est assez marrant de voir que les référenceurs auront tendance à avoir un WordPress, parfois un WooCommerce associé.

Les points négatifs

Stop aux thèmes bardés de Javascript ! Les pages builders donnent une grande facilité à l’administrateur d’une boutique WooCommerce pour gérer son design, mais la tartine de code que cela ajoute fait qu’un développeur passera des semaines à améliorer le temps de chargement des pages. La popularité des thèmes Avada et Divi ne vont pas dans le bon sens, tant ils vont être lourds en chargement, ce qui vous contraindra à passer par un développeur, pour au final vous rendre compte que vous auriez eu de meilleurs performances à un moindre coût avec un simple thème gratuit.

Que c’est lent, que c’est lourd ! Le CMS étant basé sur PHP, la lenteur sera la première chose sur laquelle travailler. Parfois même, une refonte intégrale du thème s’impose. Même le site que vous lisez me semble plus lourd qu’une blague de Jean-Marie Bigard portée par Godzilla ! Scripts en latence, erreurs de chargement… Plus lourd, on fait pas ! On comprend mieux pourquoi le symbole de PHP est un éléphant…

Du multilingue ? Quel multilingue ? Sans plugin, et avec toutes les erreurs que ces derniers engendrent, pas moyen d’avoir une boutique multilingue propre et sans redirection douteuse. Il vaut mieux dupliquer parfois sa boutique plutôt que d’envisager des traductions hasardeuses, avec encore des plugins ou en achetant un logiciel de traduction comme Poedit.

Du côté du développeur

WordPress, embarquant WooCommerce, c’est le CMS le plus utilisé dans le monde. Il écrase tous les autres comme un météore sur les dinosaures, c’en est impressionnant, presque effrayant. Le code en vaut-il la peine ?

Les points positifs

Y’a pas grand-chose à coder 😀 Au vu de la popularité du CMS, vous pouvez être à peu près certain que quelqu’un a déjà codé ce dont vous avez besoin. Dans le pire des cas, une version payante existera, ce qui vous permettra de vous concentrer sur d’autres éléments. Ne dit-on pas qu’un bon développeur est un développeur fainéant mais intelligent ?

Documentation is life. La doc WordPress est très utile, facilement accessible, et WordPress StackExchange est une ressource de travail qu’on ne peut pas négliger. Trouver ce que l’on désire pour WooCommerce, ça n’est pas bien difficile non plus.

Un hook, c’est cinq minutes de code. C’est hyper facile quand on a un thème enfant, ça se résume à cela :

<?php do_action( 'ever_after_breadcrumb' ); ?>

Greffer des fonctions sur des hooks qui n’existent pas encore, ça ne demande sincèrement pas vraiment de compétences particulières en développement PHP, tant les tutoriels sont abondants, les sources nombreuses… Lors des formations en webdesign que je suis amené à donner, cela représente une matinée de cours, alors qu’un webdesigner n’aura pas forcément à gérer cela (mais au moins saura de quoi parle le développeur, réduisant ainsi le fossé entre les deux métiers).

Le plus original dans tout cela, c’est que beaucoup de personnes sous Prestashop râlent à cause des mises à jour Google sur les offers, aggregateRating, reviews, alors que sous Prestashop d’une part Ever SEO gère ça magistralement, et d’autre part ça n’est qu’un « do action » et un peu d’huile de coude de noob sous WooCommerce…

Les points négatifs

WordPress WooCommerce, c’est tout sauf sécurisé. Alors c’est parti pour les couches de sécurité, les tartines de Fail2Ban, les strates de ModSecurity, les empilements de mises à jour tout le temps…

Même si le plugin Cerber Security par exemple est assez élaboré, il faudra ajouter toute une liste de vérifications, de modifications pour être à peu près sûr que le site ne se prendra pas un hack. Et encore, suite à des mises à jour automatiques de votre WordPress WooCommerce, vous n’êtes pas à l’abri d’un crash de plugin ou de thème

L’outil est si populaire, que bien évidemment il est la cible première des hackers, pirates, lammers et autres noobmasters69 issus de Chine et de Russie.

Bouh que c’est moche le code de WordPress WooCommerce ! Et franchement, n’allez pas fouiller dans le code des plugins, pour certains vous y passerez des semaines entières, jusqu’à ce qu’une mise à jour vienne tout écraser ce que vous pensiez avoir compris. Sérieux, vous êtes en roue libre, donc faut imaginer que la Terre entière aussi. Ce qui sous-entend que n’importe quelle fonctionnalité un peu clean que vous développerez subira les foudres de n’importe quel autre plugin. Faut pas forcément vous adapter à WordPress WooCommerce, faut vous adapter à la Terre entière.

Des URL en dur dans la database, ça devrait être puni par la loi. Quand on n’a que quelques articles et produits, passe encore, mais lorsque – à l’instar des blogs WordPress utilisés par le RSI et Atos – on a plusieurs centaines de milliers d’entrées, modifier le tout est une sacrée gageure. En formation, la « pilule » la plus difficile que je puisse passer, elle est bien là : des ***** d’URL en dur.

Du côté de l’agence web

Les points positifs

C’est rapide à mettre en place. Sans faire une course contre la montre, designer une boutique en ligne avec de bons outils, ça dépasse rarement une semaine de travail, la dernière que j’ai mis en place m’ayant pris au maximum 6h de travail, mise en production incluse. Beaucoup de mes élèves sont capables suite à nos formations de mettre en place un site WordPress dans la journée, une boutique WooCommerce en moins d’une semaine. Le tout, parfois sans saisir une seule ligne de code, avec des thèmes enfants, du référencement naturel préparé en amont, etc.

Un faible investissement pour vendre des boutiques en ligne, qui peuvent rapidement être visibles selon le contenu et la mise en place. Un plugin de paiement Atos, ça coûte environ 50€, avec accès aux mises à jour pendant un an. Des thèmes compatibles WooCommerce, c’est gratuit, mais si vous préférez passer par des thèmes payants, cela ne vous coûtera pas grand-chose non plus. En plus de six ans de travail sur cette solution, je n’ai acheté qu’une seule fois un thème, que je n’ai d’ailleurs jamais utilisé, c’est dire (en-dehors du thème Virtue Premium ici utilisé, mais c’était au passage une belle erreur de ma part).

Mon dernier WooCommerce, je l’ai calé en 3h, vendu 420€, en deux semaines le CA accompli était du quadruple. Ça vous convient ?

Les points négatifs

Tout le monde fait du WordPress WooCommerce. En quoi êtes-vous si différent de la concurrence ? Chaque année, nous formons environ une cinquantaine personnes à la création de sites WordPress et/ou de boutiques WooCommerce. Croyez-moi, certains sont de petits génies de création de boutiques WooCommerce en ligne, aussi bien en développement de fonctionnalités qu’en design UX/CX.

Quelqu’un est forcément moins cher que vous. Ce qui n’est pas gage de qualité, certes, mais sur la considération financière largement évoquée dans le cadre du commerçant, faites-vous réellement le poids ? Il suffit de se rendre sur codeur.com pour avoir une petite idée de combien tout cela peut coûter. Cette plate-forme tendant à réduire drastiquement les coûts (beaucoup trop à mon sens, on ne sait plus faire la différence entre des prestataires de qualité et les réalisations totalement aberrantes) a même des liens vers nos fiches produits, j’imagine donc que certains facturent des outils gratuits ou majorent amplement les offres payantes…

WordPress WooCommerce, y’a plus de pubs qu’un soir de foot sur TF1. C’est un grand festival au « si c’est gratuit, c’est que c’est vous le produit« . Pour quasiment chaque plugin installé et activé, c’est une bannière publicitaire, souvent en anglais, dont on se passerait bien. Imaginez donc que votre client devra se farcir tout cela, régulièrement car ces publicités reviendront tôt ou tard. Donc soit vous développez vos outils aidant à minimiser votre coût, soit vous êtes client d’un autre, comme nous. Considérez donc que si ici, c’est gratuit, devinez qui est le produit ?

Donc, au final, Prestashop ou WooCommerce ?

Etant formateur en création de site internet & e-commerce, tout comme un p’tit peu développeur sur le (gros) tas, je différencierai ma réponse diverses considérations très personnelles.

Le retour & l’accès à l’emploi

Première considération, ma préférée, celle qui a fait que la Team Ever est une Team.

Je demeure assez attristé que les régions (comme la région Midi-Pyrénées pour ne citer qu’elle) ne mettent pas en avant Prestashop, dont le besoin en emploi rencontre de plus en plus de popularité. Se former sur Prestashop, ça n’est malheureusement pas dans le débat du retour à l’emploi en 2019, je le déplore. Faut dire qu’à voir le prix de la formation officielle Prestashop, ça ne donne pas trop envie d’apprendre…

Majoritairement, les écoles conventionnées se contenteront de former sur des outils CMS les plus populaires (donc tout le monde sous WordPress pour résumer), formant ainsi des armées de créateurs de sites qui ne sauront pas forcément travailler sur des boutiques Prestashop, et c’est fort dommage. Le référentiel actuel pour une formation conventionnée en webdesign précise parfois même qu’il est nécessaire d’apprendre le flash, c’est dire…

Lorsque je forme des personnes en reconversion professionnelle ou au chômage, la première considération qu’ils ont est le retour à l’emploi (faut bien manger !). Après de nombreuses discussions avec des organismes de formation qui pourtant travaillent conjointement avec la région et l’Europe, force m’est de constater que le retour à l’emploi et la compétitivité sont en-dessous de la réalité, très largement. Je continuerai donc envers et contre tout à montrer à ces personnes en recherche d’emploi ce qu’est Prestashop, en plus de WooCommerce. Le but n’est pas de faire d’eux des cracks du e-commerce, mais qu’ils puissent retrouver un travail, n’en déplaise aux statistiques gouvernementales. L’une de mes plus grandes fiertés cette année est Cédric, créateur de sites internet, qui lance son agence web.


« Ce n’est pas l’ordinateur le but, c’est juste le truc qui vous permet d’atteindre le but ».

A contrario, je croise énormément d’organismes de formation qui récupèrent les droits à la formation pour créer une boutique en ligne. Suite à cela, le commerçant ne sait rien faire, ne comprend pas grand-chose, et par-dessus le marché, c’est totalement illégal. Les nouvelles législations en matière de formation survenant en 2019 devraient réduire cela, le gouvernement d’Emmanuel Macron ayant sacrément impacté les organismes conventionnés, avec tout ce qui touche aux OPCA, etc.

Le p’tit commerçant VS les Amazon & GAFAM

Sur ma route, j’ai trop souvent croisé des commerçants fermant boutique, à cause de prix trop élevés pour leur budget si maigre. A croire que vendre sur internet et selon le choix de la plate-forme, c’est réservé à des élites possédant un portefeuille bien garni. A eux, et à les rencontrer, j’offre énormément de modules & plugins, plus que ce présent site n’engrange comme rentabilité (rentabilité qui au demeurant n’est toujours pas un but).

Les petits commerçants sont les grands oubliés à qui l’on fait miroiter des success stories, avant de leur vendre des prestations à des tarifs dépassant allègrement ce qu’ils peuvent assumer. Chaque prestation souvent grignotera leur panier moyen, leur chiffre d’affaires, pour ne leur laisser que des miettes. Le petit restaurant du coin peut avoir sa boutique en ligne, certes, mais a-t-il réellement besoin d’une boutique à plus de 3 000 euros ?

Alors oui, on va les inciter à vendre sur des market-places, notamment sous Prestashop. Autrement dit : grignotons encore leur chiffre d’affaires, et par-dessus le marché rendons-les dépendants des GAFAM (déjà qu’avec Google on est à un très haut niveau…). Rep’ à ça Shopify !

La création d’une boutique en ligne, ça n’est pas à l’agence, ni au développeur qu’appartient le choix de l’outil utilisé. C’est ce qu’est le commerçant, qui il est, qui prime avant tout.

Lors d’une de mes formations avec des technico-commerciaux, une élève m’a demandé combien j’avais facturé la dernière boutique WooCommerce que j’ai été amené à créer. Elle désirait une boutique en ligne pour vendre une petite cinquantaine de produits de type textile. Elle – en recherche d’emploi – a reçu de la part d’agences web locales des propositions allant de 3 000€ à plus de 6 000€. Je l’ai immédiatement redirigée vers Cédric, cité plus haut. Le pire dans tout cela ? L’agence web ayant fait la proposition à 6 000€ dispose d’un compte sur notre site, pour récupérer nos modules et plugins… Maintenant que l’élève est formée, je serais curieux de savoir quel retour elle a fait à cette agence.

Le plus important, c’est la relation que le commerçant a envers son projet et ses propres clients.

Le développeur – webdesigner dans tout ce tintouin

C’est un peu une échelle alimentaire. En haut, plaçons le commerçant, puis mettons le patron de l’agence web, ou le chef de projet. En bas de l’échelle, c’est un technicien ou une équipe de techniciens qui porte la charge du projet, avec tout ce que cela sous-entend.

Certaines grosses machines à e-commerces embaucheront des freelances, quitte à leur payer une redirection téléphonique pour faire croire au client qu’ils sont dans les bureaux (sauf que ça marche pas tout le temps 😀 ). Et le client, ce ne sont pas ces structures qui le portent. Ce sont eux le nerfs de la guerre. Si je vous disais que plus d’un tiers des personnes qui prennent nos modules sont des agences web, seriez-vous surpris ?

Des freelances aguerris et compétents, il y en a plein. Des vraiment excellents, que je recommande depuis longtemps. Qu’il s’agisse d’Olivier Clémence, de Webbax, Arnaud Mérigeau, Sébastien Schaffhauser tout récemment, ce sont tout autant de professionnels aguerris qui réduisent drastiquement le nombre de personnes qu’il y a entre le projet d’un commerçant et la personne qui le réalise réellement.

De mémoire, une personne ayant eu l’idée de réduire les intervenants entre la vente de produit et le client final est devenue très célèbre en France, alors qu’à son démarrage c’était très mal vu et il fallait se cacher pour aller acheter chez lui. C’était Edouard Leclerc.

Où en est-on dans le web e-commerce à présent ?

Vous voulez la bonne réponse entre WooCommerce et Prestashop ?

Ils sont plus de six ans de chômeurs et personnes en reconversion professionnelle formés par nos soins qui – eux – savent, sans arborer ni ma prétention (qu’elle est grande !), ce que valent des « CEO, CRO, UX, CXO, EMEA », donc leurs donneurs d’ordres., dont on vous rabat les oreilles depuis newsletters et social networks.

Le meilleur site est celui qui vous correspond, mais surtout avec le prestataire qui vous comprend et vous respecte.

Finalement, tout ça c’est juste de la com’ ?

Franchement, oui ! Quiconque répond à cet article ne peut prétendre le contraire.

Cet article de blog est orienté dans ce sens (sauf peut-être un peu moins cette partie). Sachez-le, les liens internes comme externes, tout comme la rédaction même de cet article, sont totalement pensés en terme de visibilité, de partenariat, sans aucune rémunération (et puis franchement, je m’attire plus des embrouilles avec ce genre d’articles au final…). Mais faut bien le dire, c’est rédigé SEO. Si vous êtes malin, jouez votre sens critique, posez-vous la question du « pourquoi du comment » 😉

Là où je vous rassurerais donc, c’est qu’aucun de ces liens n’est sujet à commission ou financement, ils sont tous « cadeaux », par respect envers vous qui lisez ces lignes, tout comme envers les personnes évoquées ici-même, et dont je salue bien bas le travail et la qualité qui en découle

Il y a quelques années, j’ai demandé à Joël, mon formateur préféré en création de sites internet, s’il s’y connaissait en e-commerce.

Sa réponse a été plutôt directe : il m’a affirmé qu’il refusait catégoriquement d’en faire, car la gestion qui en découlait ne correspondait pas à l’idée qu’il se faisait d’une communauté du web.


Il m’aura fallu du temps, mais je crois qu’à présent, j’ai compris.

Bisous Joël 🙂

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