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WordPress WooCommerce : ce que vous faites mal avec Yoast

J’entends bien trop souvent des personnes me parler d’un bon référencement sur leurs sites WordPress WooCommerce, avec l’argument (un peu facile je trouve) que « tous les voyants sont au vert », phrase qui déjà sous-entend que le plugin Yoast est utilisé.

Nous serons tous d’accord sur le fait que passer en voiture lorsque le feu est vert ne signifie pas que notre conduite est parfaite, loin de là. Un piéton inconscient ou un animal peut traverser la route, il peut y avoir des nids-de-poule sur la chaussée… Un voyant n’a jamais totalement signifié que tout va bien, n’oubliez pas qu’il s’agit dans ce cas d’une aide, informatisée, qui ne prend en compte que les éléments pour laquelle elle a été programmée.

Sur de nombreux sites que j’ai audité, les administrateurs ont été étonnés de voir que je constatais de gros soucis, dont certains même connus (mais bon, comme les « voyants sont au vert », pourquoi s’inquiéter ?). J’ai alors pointé du doigt quelques éléments qui – avec la confiance et la gestion qu’ils ont envers le célèbre et efficace plugin Yoast – posent réellement des soucis sur leurs sites.

Avoir un plugin de référencement naturel, c’est bien. Savoir l’utiliser en bonne conscience des règles de référencement, c’est tout de même mieux !

Voici donc quelques points que j’ai recensé comme fréquemment des erreurs, probablement à cause de lacunes en règles SEO basiques, ou d’une trop grande confiance envers un module pas forcément bien configuré.

 

Le mobile first

Bienvenue au 21e siècle ! Google ne lit plus les sites en se basant sur la version ordinateur, mais bel et bien la version smartphone. Si votre site n’est pas responsive, vous vous exposez à de graves soucis de référencement naturel. Ne commencez pas par travailler le référencement naturel de votre site en lisant le contenu depuis votre ordinateur, sortez votre smartphone !

Depuis peu, Google a une forte tendance à nous « forcer la main » avec le contenu AMP (Accelerated Mobile First). Non seulement il regarde en priorité votre site « façon smartphone », mais par-dessus le marché il attend une vitesse de chargement des page inférieure à n’importe quel autre type d’appareil en lecture. Et cette vitesse de chargement, voici bien une seconde erreur très fréquente. De nombreux plugins vous aideront à ce sujet, plus difficilement si vous utilisez WooCommerce. Nous verrons bien avec le temps ce que cela nous apportera.

 

Le temps de chargement des pages

Le temps de chargement d’une page est devenu un élément capital sur le référencement naturel d’un site, quel qu’il soit. De nombreux sites comme GtMetrix permettent de se faire une idée sur les optimisations à mettre en place pour afficher un résultat en bien moins d’une seconde. Les internautes quitteront votre site si celui-ci ne répond pas à ce critère de vitesse, même vous fuirez les sites trop lents !

Un site rapide dépend du serveur, de la mise en page utilisée, de la quantité de médias en place… Travailler l’ensemble sur chaque page de son site est une de ces choses que Yoast ne vous dira pas, vous êtes censé déjà le savoir. Si vous constatez que votre site est lent, imaginez depuis combien de temps Google l’a remarqué, vous octroyant des points en moins sur votre SEO…

 

La profondeur des pages

Autrement dit : la règle des trois clics. Le contenu doit être trouvé rapidement, sans quoi par lassitude l’internaute s’en ira. Il ne s’agit pas que d’ajouter des liens internes (ce qui au demeurant est une excellente initiative), mais de bien regarder si tout le contenu est d’accès facile. Comparez cela à un accès handicapé dans un bâtiment : le prévoir n’est pas qu’un geste ou une obligation envers les handicapés, c’est une chose qui devrait être normale, dès le départ.

Afin de bien vérifier la facilité à trouver du contenu sur votre site, plusieurs choses sont à envisager :

  • des menus correctement agencés avec des sous-menus (mais pas des mega-menus !)
  • des liens dans les barres latérales de votre site, voire du contenu en pied de page
  • du contenu associé à d’autre, comme des produits liés, ou des accessoires, ou des articles en relation
  • une utilisation claire de la taxonomie, que nous aborderons un peu plus bas

 

La hiérarchisation des niveaux de titre

Un titre, ça n’est pas bien compliqué à discerner. J’ai pu analyser il y a peu de temps un site WordPress WooCommerce utilisant le plugin Yoast, avec des voyants verts sur une page d’accueil ne possédant que des titres. Certains paragraphes étaient des titres de niveau 3, d’autres de niveau 4… Aucune organisation, aucune logique dans la hiérarchie, comment voulez-vous qu’un moteur de recherche parvienne à comprendre l’ordre précis qui est censé être inhérent de l’utilisation des titres en HTML et SEO ?

Un titre demeure un titre. Il annonce du contenu, des paragraphes, soit immédiatement après, soit un peu plus bas. Les titres en HTML ont des numéros, ce qui explique très clairement qu’ils ont un ordre précis. 

Ne mettez pas plusieurs titres de niveau 1 sur la même page. Une page porte un nom précis, un titre. Si vous lui en donnez deux, cela posera des soucis tôt ou tard en référencement naturel. Alors, oui, les voyants seront au « vert ». N’importe quel expert SEO vous dira que votre page n’est néanmoins pas bonne.

La hiérarchisation des niveaux de titre en SEO sous-entend tous les titres sur votre page. Y compris les titres en barre latérale, dans le pied de page… Les sauts de titres (comme passer d’un titre 2 directement à un titre 4) sont des erreurs fréquentes sur les thèmes soit-disant « optimisés SEO », et cela demande des compétences en HTML et PHP pour réagencer cela proprement, depuis un thème enfant WordPress.

 

La désindexation

Vaste sujet ! Imaginez Google comme une balance.

D’un côté, je place le contenu peu qualitatif de votre site, par manque de contenu, temps de chargement trop long, ou que sais-je encore. Et je parle bien de tout le contenu, y compris les pages auto-générées avec des URL peu avenantes, les pages de contact, panier, etc.

D’un autre côté, je place le contenu que vous avez travaillé, sur lequel vous vous êtes concentré, qui vous apporte du trafic.

De quel côté penche la balance ?

La désindexation vous permet de ne pas mettre du mauvais côté de la balance ce contenu non qualitatif. Vous ne fournissez à Google que ce que vous désirez qu’il affiche ! Pensez cependant à ne pas mettre de liens vers du contenu non indexable, tout comme ne pas mettre dans les sitemaps ces pages. Sinon, autant demander au moteur de recherche d’aller droit dans un mur.

 

Les taxonomies

Une taxonomie, c’est une classification. Sur un site internet, les taxonomies utilisées peuvent être des tags, des étiquettes, des catégories… Elles doivent être efficaces, claires, et compréhensives par les internautes. Cela touche au plus près le principe UX (User Experience). Les taxonomies favorisent la navigation des internautes pour leur confort, non le vôtre. Si les internautes se plaisent et trouvent de l’aisance à naviguer sur votre site, ils reviendront et resteront plus longtemps que vos concurrents. Et cela, vous êtes la seule personne à en décider.

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