De très nombreux conseils plus ou moins pertinents permettent au e-commerçant d’agencer au mieux sa boutique et d’optimiser par de nombreux biais ses ventes. Malgré cela, il subsiste très régulièrement des erreurs à ne pas commettre, tant sur la gestion qu’en terme d’optimisation. La vente en ligne étant désormais une place très occupée et dont la conccurence peut se révéler redoutable, voici donc trois erreurs rencontrées fréquemment sur de nombreuses boutiques en lignes ou chez de nombreux commerçants
Opter pour un marché déjà saturé
Se lancer dans le e-commerce revient à ouvrir une boutique ayant pignon non pas sur la rue mais sur le monde. Choisir un marché déjà saturé, ou arrivant sur une obsolescence à court terme, serait courir à sa perte.
On peut tout mettre en vente sur internet, ceci dit tout ne se vend pas, tout du moins pas aisément. Bien choisir son secteur d’activité peut non seulement éviter de se retrouver à combattre d’autres sites bien plus anciens et mieux référencés, mais en allant plus loin il est encore de nos jours tout-à-fait possible de se positionner dans un marché niche, à l’instar de Lunettes Simulation Alcoolémie, qui a su se placer dans un secteur où la concurrence reste faible.
Tout peut se vendre, mais tout le monde n’est pas forcément acquéreur. Faites une étude de marché, votre projet doit être viable bien avant le lancement du site internet ! Votre rentabilité à venir découlant aussi du type de marché que vous aurez choisi, pensez bien à analyser les boutiques déjà présentes, et envisagez cette différence qui vous mettra en avant. Ciblez précisément votre clientèle, car non, contrairement à ce que j’ai pu entendre, une cible clientèle ce n’est jamais tout le monde.
D’expérience, j’irais jusqu’à affirmer que la moindre innovation peut se révéler une très grande plus-value à mettre en avant, sans pour autant négliger le fond (ce qui constitue en fait à de l’optimisation). J’ajouterai même que le plus grand frein au bon démarrage d’une étude de marché en vue d’une création de boutique en ligne reste… votre propre imagination !
Ne pas connaître par cœur son site
Vous devez connaître votre site sur le bout des doigts, de l’administration au moindre recoin accessible par un visiteur. Certains commerçants parviennent à guider leurs clients sans même visualiser le front- (est-ce votre cas ?). Vous n’aimeriez tout de même pas découvrir des éléments indésirables sur votre site, ce des mois après son lancement ?
Quoi qu’il en soit, disposez systématiquement d’un compte dit de « test », qui vous aidera à voir les différents chemins que peuvent parcourir les visiteurs. Ainsi, vous vous rendrez naturellement compte des tenants et des aboutissants menant à une commande aboutie, et saurez ainsi quoi optimiser sur votre boutique.
Pensez aussi à faire tester votre e-commerce à trois profils différents. Ainsi, je fais régulièrement appel à trois types de personnes :
– Le « geek » : Il ou elle saura aisément utiliser tout site e-commerce. Rompu(e) à l’art de la navigation sur le web, cette personne saura mettre le doigt sur ce qui semble incohérent. Elle dispose d’habitudes dures à changer et l’analyse de son comportement vous aidera à corriger les détails qui peuvent perturber sa visite. Cette personne dispose d’une grande connaissance du web et maîtrise le sujet informatique. Dans mon cas je fais appel à d’autres développeurs qui ont ainsi un regard complètement orienté et poussé à l’extrême, ou à des webmarketers qui auront un regard différend mais toujours très orienté en raison de leur secteur d’activité.
– Le « lambda » : il s’agit d’un profil qui achète souvent sur internet. Pas très habitué du web, il parvient tout de même à commander sans souci. il ne travaille jamais dans le secteur d’internet, mais sait malgré tout l’utiliser. En règle générale il s’agit du profil que l’on retrouve dans la majorité des secteurs visés. Je choisis souvent un parent proche, capable d’utiliser de passer commande mais sans connaître les arcanes du e-commerce.
– Le « noob » : cette personne ne commande quasiment jamais sur internet et se trouve très rapidement perdue. Le créateur du site Le Bon Coin se vante à ce sujet d’avoir su faire un site si simple que sa grand-mère parvient à l’utiliser. Loin de moi l’idée de viser une telle cible clientèle et de tenir compte de tous les soucis que ce profil pourra rencontrer sur votre site, mais vous réaliserez néanmoins que de nombreux éléments peuvent être simplifiés, réagencés, afin de faciliter la commande.
Le bilan de l’analyse de ces trois profils et de leur comportement sur votre site vous permettra de déterminer un plan d’action. N’ayez aucun scrupule, testez les moindres recoins de votre site, ne négligez aucune partie aussi infime soit-elle !
N’hésitez pas à vous former, le e-commerce est un domaine en perpétuelle évolution, vous vous devez d’en connaître les arcanes et être le plus autonome possible. Ce n’est pas parce que vous n’utilisez pas une fonctionnalité de votre boutique qu’un jour le besoin ne se présentera pas.
Négliger ses visuels
Les images des produits sont le reflet d’un besoin que vous souhaitez exprimer chez le client. Deux techniques sont fréquemment utilisées à ce sujet :
a/ Le produit porté ou mis en situation
Souvent parlant, il permet au visiteur de s’identifier et de visualiser quel sera l’apparence du produit une fois qu’il l’aura acquis. Il met tout de suite en situation et aide ainsi à créer davantage un besoin, poussant davantage à acquérir l’objet ainsi présenté. Vous ne montrez ainsi pas uniquement ce que vous vendez, mais l’utilité que l’on peut en faire, le ressenti que l’on peut avoir en l’ayant en sa possession…
b/ Le produit « brut »
L’image simple d’un produit (et j’entends par là non mise en situation) propose au visiteur de ne pas être perturbé par des éléments n’ayant aucun rapport. Ainsi, la visibilité est maximale et tous les angles peuvent être abordés. Cela permet également d’avoir une présentation cohérente sur les pages de catégorie de produits.
L’erreur majeure consiste à ce sujet à ne mettre que peu d’images, réduisant ainsi les chances de mise au panier. Il est bien évidemment possible de conjuguer les deux méthodes, en présentant à la une le produit simple, puis en proposant divers visuels plus travaillés.
Bien souvent l’avis qui en ressort est que le temps passé à mettre en situation les produits n’est pas rentable, mais il s’agit bien là d’une méprise fréquente, car il reste préférable de passer en amont du temps pour optimiser des ventes en aval. Et comme je le dis très souvent : « Le temps ne respecte pas ce qui se fait sans lui ».
D’autres, en contrepartie, disposent de davantage de temps et n’hésitent pas à utiliser les nouvelles technologies afin de présenter leurs produits en deux ou trois dimensions, offrant une immersion quasi-complète à leurs clients !
Soyez également conscient qu’un produit en vente devrait être visible immédiatement, sans avoir besoin de défiler la page. Inutile non plus de mettre de belles images de fond, vous risquez de détourner l’œil de ce que vous souhaitez présenter. En bref, ce n’est pas le contenant que vous vendez, un beau site n’a pas forcément besoin d’être alourdi par de trop nombreux médias, la juste mesure est ainsi le maître-mot en terme de design et d’images produits.
Bien évidemment, de nombreuses erreurs peuvent être commises, ici ne sont listées que les plus fréquentes envers lesquelles j’ai été confronté. Cet article fait partie d’un événement interblog lancé par Olivier Clémence. Retrouvez ici l’événement sur son site ! Vous pourrez ainsi lire de nombreux articles présentant d’autres erreurs à éviter lors de la création ou du développement d’une boutique en ligne.
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